Vous êtes-vous déjà demandé ce que nous faisions de nos journées ? Aujourd'hui Caroline, assistante archiviste nous partage son travail.
Par Caroline Dupuis
Ma vie en tant qu’assistante archiviste à la Société d’Histoire de la Baie-James a commencé à l’été 2023.
Oui, oui! Ce fameux été où le Nord-du-Québec était entouré par les flammes !
À vrai dire, mon embauche a même été reporté d’une ou deux semaines en raison de ces feux de forêts.
Au tout début de mon embauche, j’ai travaillé sur le fonds d’un ancien député d'Ungava, M. Christian Claveau. J’ai effectué le traitement des dossiers. C’est-à-dire que j’ai changé les vieilles pochettes pour de nouvelles sans acide, j’ai numéroté les documents et fait la description de leurs contenus.
Traiter les archives permet aux chercheurs de s’y retrouver plus facilement. En traitant les dossiers, on peut également vérifier l’état des documents et ainsi les préserver à long terme. On en profite également pour retirer des doublons et des documents inutiles… comme des factures de sacs de chips ? Ce n’est donc qu’après le traitement que les dossiers sont accessibles au public.
Le fonds Christian Claveau contient énormément de listes, des procès-verbaux, des subventions pour divers projets, des travaux parlementaires et beaucoup de documentation. Il témoigne du travail du député et de ses relations avec les citoyens, les entreprises et les organismes du comté d'Ungava.
Si vous saviez combien d’espace nous a fait gagner ce projet dans notre réserve d’archives ! Nous sommes passés de 22 grosses boîtes à 15, ce qui nous a donné beaucoup de place pour pouvoir récolter d’autres fonds.
Bref, la paperasse, c’est mon domaine. Je m’y suis sentie comme un poisson dans l’eau !
Le projet a été réalisé dans les temps et on m’a donné d’autres fonds à traiter.
Cette année, entre autres, j’ai travaillé sur le fond de M. Daniel Larochelle, un ancien journaliste de Chapais pour La Sentinelle. Mon travail consistait principalement à numériser ses photos, à les classer, à les décrire et à créer un répertoire pour faciliter la recherche du public. Ce fonds représente actuellement la plus grande collection de photos que nous ayons de la ville de Chapais.
Heureusement, j’ai déjà résidé à Chapais pendant plusieurs années, donc, il m’a été plus facile d’identifier certains visages. J’ai aussi dû faire beaucoup de recherches dans les journaux de La Sentinelle de 1992 à 1997 pour trouver certaines photographies et pouvoir y ajouter plus d’informations. J’appréciais ces recherches car j’y trouvais régulièrement des faits intéressants et parfois drôles.
Je me suis également fait aider par la communauté facebook de Chapais en publiant des images de gens ou de lieux que je n’étais pas capable de décrire seule ou dont je n’étais pas tout-à-fait certaine de reconnaître. C’est une chance que nous ayons cette technologie aujourd’hui! Cela m’a été très utile.
Je n’ai pas pu identifier toutes les photos de Daniel Larochelle, mais c’était un projet très intéressant et enrichissant pour la Société d’histoire de la Baie-James puisque nous ne possédions pas beaucoup de photos, jusqu’alors, de la ville de Chapais.
J’ai particulièrement apprécié de voir des photographies d’endroits que j’avais visité lorsque j’étais enfant. Cela m’a remémoré beaucoup de souvenirs.
En tant qu’assistante archiviste, j’apporte mon soutien à la société d’histoire :
- Je numérise les documents et m’assure que nos archives sont bien conservées ;
- Je leur offre les soins nécessaires pour que les archives traversent les époques ;
- Je créer des répertoire de document de sorte que le public aie plus de facilité à les retrouver ;
- Je réponds à des demandes de chercheurs.
Préserver l’intégrité de nos archives le plus longtemps possible est certainement la mission principale de la Société d’histoire. Nous découvrons parfois des pépites dans ce métier car on ne sait jamais ce que les gens vont nous apporter.
Lorsqu’on reçoit des dons, nous sommes particulièrement heureux de découvrir ce qu’ils contiennent et considérons cela comme des cadeaux de Noël précieux ! C’est selon moi la beauté de ce travail, les découvertes, et surtout, la valeur de ce que les gens nous apportent, parfois avec nostalgie.
C’est l’histoire de notre région que nous faisons vivre et perdurer dans le temps.
Pour aller plus loin :